Rammstein - Reise, Reise - 2004
5 participants
Page 1 sur 1
Rammstein - Reise, Reise - 2004
Pays : Allemagne
Date : 2004
Genre : Neue Deutsche Härte
Rammstein n'est pas n'importe quel groupe, évidemment. Depuis leurs débuts dans le Metal Industriel au beau milieu des années 90, les six Allemands se sont imposés comme une référence incontournable dans la musique, non seulement auprès des fans de Metal et d'Industriel, mais aussi auprès de toutes sortes de gens aux goûts musicaux plus hétéroclites jusqu'à devenir probablement le groupe Allemand le plus connu de la jeunesse et l'un des groupes les plus célèbres du Metal... En trois albums, ils ont déjà fédéré un fandom qui s'étend de Depeche Mode à Ministry.
Évidemment, ça en fait, du monde à satisfaire, et on comprend bien que la tâche de Rammstein ne sera pas facile pour son quatrième album ; c'est d'autant plus vrai que Rammstein a fait le pari d'évoluer à chaque album, et particulièrement avec Mutter qui l'a beaucoup éloigné du Metal Industriel, certains fans lui en veulent pour cela ; paradoxalement, cet album a aussi permis au groupe de franchir une nouvelle étape dans la conquête de sa popularité, et il est aujourd'hui le préféré des fans! Alors lorsque Rammstein est revenu avec ce nouvel album intitulé Reise, Reise (Voyage, Voyage, plagiat éhonté de Desireless), il était clair que ce titre était particulièrement bien adapté : l'heure était venu pour le groupe de savoir s'ils voulaient achever le voyage commencer avec Sehnsucht qui les emmenait loin des terres du Metal Industriel à la recherche de leur propre style. Nous sommes en 2012, la réponse à cette question était évidemment oui, et certains fans ne l'ont jamais pardonné à Rammstein... Ce désaveu est bien sûr compréhensible lorsqu'on aime la Musique Industrielle, Rammstein coupe définitivement les ponts avec cet album, mais il faut être de bonne foi et reconnaître que Rammstein n'avait d'autre choix que d'achever son évolution s'il voulaient rester à la hauteur de ce qu'il avait fait autrefois : comment nos Teutons auraient-ils pu refaire Herzeleid, Sehnsucht et Mutter alors que ces albums étaient précisément parfaits dans leur genre? D'autre part, Reise, Reise a trouvé ses propres fans, y compris parmi des gens qui connaissent très bien la musique, aussi faut-il reconnaître malgré toutes les réticences que peut avoir un fan de la première heure que cet album a ses propres qualités. Mais alors quelles sont-elles?
À l'écoute de cet album, il apparaît tout d'abord que si le fond a subi une parfaite métamorphose, la forme de la musique de Rammstein est en fait restée bien reconnaissable! Ce que je veux dire, c'est que la façon de composer est toujours la même, toute simple et pouvant aller droit au cœur avec un naturel époustouflant, une intro particulièrement originale, des guitares pour apporter sa force au morceau, mais surtout une mélodie portée par un clavier décalé et le chant de Till Lindemann, le tout sur une chanson assez courte et à la structure classique. Idem pour le son exceptionnellement pur, rassurez-vous, ce sont là des éléments qui ne changent pas chez Rammstein. En revanche, si on cherche du côté des sons employés et de l'importance prise par les différents éléments de la composition, force est d'admettre que ça n'a plus rien à voir! Les évolutions sont les mêmes que sur Mutter, mais en bien plus poussées : en clair, les riffs sont désormais nettement plus longs, moins tranchés, destinés à emporter plutôt qu'à frapper, les mélodies sont à l'honneur ; de plus, les sons ne sont plus vraiment froids, ils sont devenus plus organiques que dans le Metal Industriel, on remarque notamment l'usage de chœurs... Tout cela donne une profondeur et une richesse à l'album qui sont louables en soi, mais vous l'aurez compris, nous sommes à des années-lumières de l'aspect martial et oppressant de Herzeleid. Et alors?
La chanson-titre Reise, Reise fait une ouverture magnifique avec son intro puissante, et on est déjà immergé tout entier dans le concept de voyage de l'album, on sent Rammstein nous emmener loin, très loin... Cependant, la suite de la chanson est moins glorieuse sur le plan de l'instrumental, voir franchement prévisible ; c'est que cette chanson se repose toute entière sur le chant de Till, lequel est plus assuré que jamais, il parvient à lui seul à transformer ce morceau à première vue banal en hymne féroce et entraînant! Cet album est la preuve définitive que Rammstein a l'un des chanteurs les plus remarquables du Metal. Toutefois, même si ce premier morceau se tient, donc, on est aux anges après cette chanson lorsque l'on tombe dans les profondeurs infernales de Mein Teil. Avec son titre basé sur un jeu de mots qui paraît bien sinistre lorsqu'on sait à quoi il renvoie, ce morceau est sans nul doute l'un des plus agressifs de l'album, les guitaristes nous assènent un riff écrasant, le chant devient complètement fou, et le clavier lui-même contribue à l'atmosphère sinistre avec des pleurs d'enfant et des chœurs effrayants... Ça n'a strictement rien à voir avec les premiers albums, et pourtant, c'est diablement violent à sa façon! Mais l'album se poursuit, et on monte encore d'un cran avec Dalai-Lama... Outre qu'on applaudit Rammstein pour la référence littéraire des paroles, cette composition est particulièrement géniale de subtilité angoissante, le calme pesant par lequel démarre la chanson s'alourdit au fur et à mesure pour créer un véritable moment d'angoisse surnaturelle... Là encore, Till énonce avec talent ses paroles effrayantes, on tremble comme si on y était, et comme le personnage de la chanson, on se raccroche aux chœurs d'un calme surnaturel... Vous ne me croyez peut-être pas, mais ce morceau est l'une des plus grande réussites de Rammstein, au moins égal à tout ce qu'ils ont pu faire par le passé. Le suivant ne dément pas le talent exceptionnel que déploie jusque-là Rammstein sur cet album, c'est Keine Lust avec son agressivité dévorante et répétitive qui contraste superbement avec le clavier... Sûrement le titre qui rappelle le plus le passé Metal Industriel de Rammstein.
Bon, arrivé là de l'album, on peut être un peu déçu, car la montée en puissance s'arrête ici : le cinquième morceau, Los, est peu enthousiasmant, on attend tout le long qu'il décolle, mais il ne se passe rien... L'influence country est une bonne idée, décidément Rammstein se montre bien fantaisiste sur cet album, le chant de Till rend l'ensemble sympathique, mais rien à faire, cette chanson ne marque pas. Notez tout de même qu'elle est autrement plus efficace en live. Et puis, viennent Amerika et Moskau, et là, il est probable que le fan d'Industriel moyen hurle de rage... Oui, ces chansons sonnent soudain comme du pop-rock! Néanmoins, ne les condamnez pas trop vite : Amerika n'est peut-être pas la chanson la plus originale de Rammstein, ses couplets peuvent paraître vides, mais il faut reconnaître que les Teutons ont réussi à lui donner un refrain imparable ; quant à Moskau, très accessible ou pas, je ne vois vraiment pas ce qu'il y a à lui reprocher, elle est enrichie d'un duo bien géré avec une chanteuse Russe, Rammstein s'en sort bien en assumant l'aspect pop de la chanson pour le retravailler à sa façon. Bon, ce n'est pas du tout ce qu'on attendait de R+, mais les Teutons se sont essayés à autre chose, et ils l'ont fait un certain succès, l'album en sort enrichi même si ces deux titres ne sont pas non plus ceux que l'on retiendra de l'album. Mais ce n'était pas leur but. Rammstein reprend son sérieux avec Morgenstern, et cette fois, les chœurs omniprésents font presque penser à du Metal Symphonique, par moments! Le morceau peut paraître un peu déséquilibré, mais la montée en puissance finale parfaitement préparée par le clavier pour le chant implorant de Till (on se demande vraiment ce que deviendrait Rammstein sans Till et Flake!) fait tout l'intérêt de ce morceau, Rammstein joue avec succès la carte du contraste. Morgenstern est la chanson préférée de certains fans, moi pas, mais son intérêt est indéniable. Remarquez que la batterie est mise en valeur, pour une fois.
Comme sur la plupart de ses albums, Rammstein se calme un peu pour conclure, et Stein Um Stein ne déroge pas à la règle, cette chanson commence comme une ballade, avec des sonorités venues de loin, Till plus doux que jamais... Et soudain, le morceau bascule dans la folie. Till se met à hurler, accompagné par un riff de guitares que l'on retrouvera plus tard sur Rosenrot mais aussi sur In My Tears d'Emigrate, le projet solo du guitariste Richard Zven Kruspe... Euh, à vrai dire, on aurait pu se contenter de cet exemplaire-là. Ohne Dich marque une étape supplémentaire dans l'apaisement de l'album ; cette ballade est acclamée depuis longtemps par les fans, et je ne ferais pas exception à la règle, elle est exceptionnellement bien inspirée, exprime à la perfection la douce amertume du manque d'un être aimé... Qui plus est, elle colle étonnamment bien au clip qui sera réalisée plus tard, quiconque l'a vu ne pourra plus l'écouter sans se sentir partir vers une haute montagne de solitude... Il n'y a rien de bien violent là-dedans, c'est plus subtil, et cette ballade est l'une des plus réussies de Rammstein -là encore, il n'est pas rare de voir des fans en faire leur morceau préféré. Néanmoins, ma préférence va à la ballade qui clôt l'album, Amour : l'intro est très proche de celle de Stein Um Stein, mais il n'y a nul accès de violence ici, tout est simple, dépouillé, très calme, on suit tranquillement le chant de Till... Ce n'est que bien plus tard que l'on part se perdre dans des profondeurs insondables d'amertume et de désespoir... Là encore, il faut saluer la subtilité de Rammstein, qui pour une fois ne joue pas sur un contraste simple (mais très efficace), mais parvient à offrir quelque chose de plus nuancé, et d'autant plus réussi, cette ballade peut susciter toutes sortes d'émotions à la fois... Elle est plus originale que Ohne Dich, c'est même probablement la chanson la plus originale de l'album. Est-ce la meilleure, ça, vous en jugerez, toujours est-il que pour une fois, Rammstein apporte une fin aussi brillante que le début à son album.
Voilà, un album qui commence en grande pompe et qui finit de même, malgré un certain creusement au milieu. Je voudrais saluer la richesse exceptionnelle de cet album qui porte bien son nom, on a vraiment changé d'univers à plusieurs reprises en l'espace de onze titres ; par ailleurs, Reise, Reise concentre beaucoup de grands titres de Rammstein : Mein Teil, Dalai-Lama, Keine Lust, Ohne Dich et Amour pourraient toutes prétendre au titre de meilleure chanson de l'album, cinq chanson, presque la moitié! Et pour cette raison, on a aucun mal à pardonner à Rammstein quelques titres plus moyens.
Rammstein a parachevé son évolution avec cet album, et c'est plus ou moins la fin du voyage pour eux : ils ont fourni quatre albums, tous aussi bons les uns que les autres à leur façon. Ils ont dit ce qu'ils avaient à dire, ils ont montré ce qu'ils avaient dans le ventre. Alors il ne faut pas s'étonner d'un certain recyclage qu'on a pu constater chez Rammstein par la suite, le groupe a continué à vivre, mais les meilleurs albums sont déjà sortis et les suivants ne pourront pas les remplacer. Cela n'empêche pas les Teutons de nous remettre encore ici et là quelques perles, et cela ne m'empêche pas de suivre avec intérêt leur évolution depuis. Ça ne peut qu'être intéressant.
Parce que Rammstein a déjà montré qu'il était à la hauteur de sa légende. Et ce qui ne l'est pas chez lui, on l'oubliera.
Dernière édition par Tanz Mitth'Laibach le Lun 21 Mai - 18:54, édité 1 fois
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Chronique très bien écrite. Cela dit, je ne suis pas d'accord sur tout: Autant de Reise Reise à Dalai Lama, c'est excellent, autant après ça se gâte. Je m'explique: Keine Lust revient effectivement un peu aux sources (quoique je trouve que Dalai Lama représente mieux ce retour, plus proche de l'indus je trouve) mais au moment des "Mir es kalt", ça devient très poussif, ça gâche la chanson. Amerika est trop facile d'accès, je lui préfère nettement Moskau, plus originale et entraînante. A mon sens, elle est l'une des meilleures chansons avec le triplet de départ cité au dessus. Quant au reste de l'album, il ne vaut pas la peine d'être écouté, ballades niaises à souhait voire bancales (Amour), chansons poussives (Morgenstern, Stein um stein), cet album n'est pas aussi bon qu'un Mutter.
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Ah, c'est sûr que si on aime pas les ballades assez "lumineuses" comme c'est manifestement ton cas, il vaut mieux ne pas toucher à cet album^^
Merci de ton avis, en tous cas
Merci de ton avis, en tous cas
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Steven Siegheil a écrit:Chronique très bien écrite.
Non, faut pas déconner non plus. Ayez quelques références littéraires avant d'asséner pareilles choses. Son texte est long et entre dans les détails, mais ne correspond pas à une bonne écriture. C'est d'ailleurs écrit comme l'on parle
Ce qui m'agace prodigieusement d'ailleurs, c'est de voir fleurir ces webzines et sites musicaux divers où de lamentables gratte-papiers virtuels publient incessamment des chroniques sans âme, sans talent, triviales, grossières et dont la richesse lexicale est égale à celle en argent d'un marmot de Calcutta
Et lire ensuite des commentaires d'internautes se pâmant devant la qualité supposée de ces textes. Le niveau intellectuel et culturel de la plupart des jeunes est maintenant d'une telle platitude que le médiocre fait désormais office de quasi chef-d'oeuvre
Lisez, au hasard, "Extrême-Automne" de Gustave Roud, pour vous rendre compte de ce qu'est un texte très bien écrit, et remettre les pendules à l'heure
OH L'AUTRE COMME IL EST PEDANT §§§§§
Notez tout de même qu'elle est autrement plus efficace en live
C'est de la pure merde en live. Comme toutes les chansons de RR à l'exception d'Ohne dich et Mein Teil. 5 minutes d'ennui mortel pour trois secondes de final un peu plus excité, j'appelle pas ça une grande efficacité scénique
Antoine Tomberouge- Messages : 3932
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Son texte est bien écrit parce que fluide et compréhensible. Les chroniqueurs n'ont jamais eu vocation à faire de la littérature, mr-je-sais-tout.
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Sinon, ce n'était pas censé être un monument de littérature mais une critique exprimant clairement ce que je pense de l'album, comme toutes les autres chroniques, et on attend toujours tes chroniques, pour voir.
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Tanz Mitth'Laibach a écrit:À l'écoute de cet album, il apparaît tout d'abord que si le fond a subi une parfaite métamorphose, la forme de la musique de Rammstein est en fait restée bien reconnaissable!
Le fond, j'en sais rien (la musique, c'est avant tout de la forme), mais c'est clair que cet album n'a absolument rien de révolutionnaire au niveau du son et des compos... Pour moi, c'est du métal-indus à la sauce FM : RAMMSTEIN s'est laissé aller à la facilité et ne retrouve en aucun cas ce qui faisait sa force sur Mutter. Perso, je trouve cet album "pas trop mal", mais vraiment poussif par moments. Bref, ça s'écoute, ok, mais on bande bien mou en écoutant ça... (un 6/10 me parait la note adéquate).
Tanz Mitth'Laibach a écrit:Tout cela donne une profondeur et une richesse à l'album qui sont louables en soi, mais vous l'aurez compris, nous sommes à des années-lumières de l'aspect martial et oppressant de Herzeleid. Et alors?
Et alors y a quand même "Seemann" sur Herzeleid!
Tanz Mitth'Laibach a écrit:Non, faut pas déconner non plus. Ayez quelques références littéraires avant d'asséner pareilles choses. Son texte est long et entre dans les détails, mais ne correspond pas à une bonne écriture. C'est d'ailleurs écrit comme l'on parle
Je trouve Tony un peu sévère, mais je comprends son point de vue : pour moi, ta chronique rentre trop dans les détails et elle est trop longue au final (j'ai eu du mal à arriver jusqu'à la fin). Surtout, c'est inutile d'en faire des tonnes pour un album qui n'en vaut vraiment pas la peine...
Aenimal- Génie du mâle
- Messages : 1439
Groupe favori : Florent Pagnini, Pascal Zobisp
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Aenimal a écrit:c'est du métal-indus à la sauce FM
Même pas, je ne trouve pas une once de metal indus dans ce disque. C'est juste une forme assez personnelle et inqualifiable de metal
D'ailleurs, je ris de ceux qui affirment que Rammstein ne faisait plus "du Rammstein" à partir de cette période, alors que justement, il n'existe rien de similaire à Reise Reise et Rosenrot.
Herzeleid et Sehnsucht, eux, sentent le Ministry, le Laibach ou le Oomph (et éventuellement leurs vieilles influences metal-crossover-punk variées) à plein nez
Antoine Tomberouge- Messages : 3932
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Tony Redgrave a écrit:Herzeleid et Sehnsucht, eux, sentent le Ministry, le Laibach ou le Oomph (et éventuellement leurs vieilles influences metal-crossover-punk variées) à plein nez
Oomph! je veux bien... mais j'émets de grosses réserves pour Ministry ou Laibach (ok, Milan Fras & Till Lindemann ont tous deux des voix de basse, mais la comparaison s'arrête là : Ministry possède un son beaucoup plus aggressif et un univers beaucoup plus destructif, tandis que le spectre musical (et créatif) de Laibach est beaucoup plus large que celui de Rammstein... et oui )
Aenimal- Génie du mâle
- Messages : 1439
Groupe favori : Florent Pagnini, Pascal Zobisp
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Je trouve Tony un peu sévère, mais je comprends son point de vue : pour moi, ta chronique rentre trop dans les détails et elle est trop longue au final (j'ai eu du mal à arriver jusqu'à la fin). Surtout, c'est inutile d'en faire des tonnes pour un album qui n'en vaut vraiment pas la peine... Evil or Very Mad
J'ai l'impression que ton problème vient surtout du fait que l'album ne t'intéresse pas, la dernière phrase est assez révélatrice... Je me trompe pet-être mais c'est l'impression que ça me fait. De toute façon, un album aussi varié, bon ou mauvais, et qui a représenté un tel basculement dans l'histoire d'un groupe, ne pouvait mériter qu'une chronique très longue.
D'ailleurs, je ris de ceux qui affirment que Rammstein ne faisait plus "du Rammstein" à partir de cette période, alors que justement, il n'existe rien de similaire à Reise Reise et Rosenrot.
Herzeleid et Sehnsucht, eux, sentent le Ministry, le Laibach ou le Oomph (et éventuellement leurs vieilles influences metal-crossover-punk variées) à plein nez
Putain, ça fait presque deux ans que j'explique ça à Steven!
Oomph! je veux bien... mais j'émets de grosses réserves pour Ministry ou Laibach (ok, Milan Fras & Till Lindemann ont tous deux des voix de basse, mais la comparaison s'arrête là : Ministry possède un son beaucoup plus aggressif et un univers beaucoup plus destructif, tandis que le spectre musical (et créatif) de Laibach est beaucoup plus large que celui de Rammstein... et oui Twisted Evil )
Bien au contraire, s'il y a un groupe qui ait une ressemblance certifiée avec Rammstein, c'est bien Ministry! Justement, le riff de Links 234 reprend parfaitement celui de Just One Fix, celui de Du Hast n'en est pas loin non plus. Certains accusent même Rammstein de plagiat -ce qui est idiot. Les guitaristes écoutaient Ministry en boucle, et ça s'entend énormément dans les riffs des deux premiers albums, même si le reste est complètement différent. Ministry est d'ailleurs souvent cité par les membres du groupe.
S'agissant de Laibach, en revanche, le cas est effectivement litigieux... Eux-mêmes affirment qu'il y a une ressemblance très marquée au point de voir Rammstein comme l'équivalent d'eux-mêmes pour les jeunes (ça peut paraître condescendant, mais ils disaient cela plus ou moins comme un compliment), maintenant les proximités musicales sont quand même difficiles à cerner... Même s'il a pu y avoir effectivement inspiration, je pense que Laibach est comparé à Rammstein surtout par des gens qui n'ont pas d'autre référence industrielle.
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Parce que quand je pense au son "Rammstein", je vois ça par rapport à ce pourquoi ils sont le plus connus à la base et à ce qu'ils ont fait en premier... Ça aussi, ça fait 2 ans que je me tue à l'expliquer. On a pas la même vision de choses, c'est tout.Tanz Mitth'Laibach a écrit:D'ailleurs, je ris de ceux qui affirment que Rammstein ne faisait plus "du Rammstein" à partir de cette période, alors que justement, il n'existe rien de similaire à Reise Reise et Rosenrot.
Herzeleid et Sehnsucht, eux, sentent le Ministry, le Laibach ou le Oomph (et éventuellement leurs vieilles influences metal-crossover-punk variées) à plein nez
Putain, ça fait presque deux ans que j'explique ça à Steven!
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Je sais bien, et je comprends D'ailleurs, les premiers albums étaient de tels mélanges d'influences qu'il est bien difficile d'en faire du Ministry-bis, l'Aenimal n'a pas tort là-dessus...
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
ressemblance avec Ministry? je trouve pas du tout non plus. Ministry est quand même bien plus agressif de manière globale. après il y a peut-être une influence comme la majeure partie des groupes de Metal-Indus. mais je pense que les débuts de la NDH (Oomph mais aussi Die Krupps) jouent aussi beaucoup.
pour Laibach, on peut trouver une filiation dans la voix mais aussi pour le côté martial peut-être. dans l'imagerie également, avec aussi DAF d'ailleurs...
sinon, pour le micro-débat sur les chroniques, étant moi-même chroniqueur je préfère les chros descriptives, car c'est quand même de musique qu'on parle, quelque chose qui se décrit. sur les chros plus "littéraires" il y a à boire et à manger, en ce qui me concerne c'est tout ou rien, certains chroniqueurs sont parfois très pompeux et en oublient presque de décrire la musique, d'autres ont une vraie plume qui donne envie de s'intéresser aux albums chroniqués. et la majorité des chroniqueurs ne se revendiquent pas littéraires, loin de là, ce n'est pas une condition sine qua non pour faire des chroniques. perso j'ai essayé de faire des chroniques plus "travaillées" par le passé mais j'ai laissé tomber. je préfère faire des chroniques plus simples (pas dans le texte car j'affectionne la précision et les textes un peu longs), avec souvent les mêmes mots qui reviennent, mais au moins tout le monde peut s'y retrouver sans avoir à chercher tous les 3 mots la définition dans le dico.
je suis très loin d'être littéraire, en tant que chroniqueur mais aussi en tant que lecteur... et j'ai jamais revendiqué avoir une plume, un style ou je-ne-sais-quoi. quand tu fais du chroniquage de masse (càd plusieurs promos par mois, pas juste un coup de coeur ou un album culte de temps en temps comme ici), tu ne peux te permettre d'avoir un certain "style", surtout si tu veux toucher un panel large de lecteurs dont la majorité qui veulent tout simplement savoir à quoi ça ressemble et si c'est bien.
(le débat me semble intéressant je me demande si on ferait pas mieux d'exporter la conversation...)
pour Laibach, on peut trouver une filiation dans la voix mais aussi pour le côté martial peut-être. dans l'imagerie également, avec aussi DAF d'ailleurs...
sinon, pour le micro-débat sur les chroniques, étant moi-même chroniqueur je préfère les chros descriptives, car c'est quand même de musique qu'on parle, quelque chose qui se décrit. sur les chros plus "littéraires" il y a à boire et à manger, en ce qui me concerne c'est tout ou rien, certains chroniqueurs sont parfois très pompeux et en oublient presque de décrire la musique, d'autres ont une vraie plume qui donne envie de s'intéresser aux albums chroniqués. et la majorité des chroniqueurs ne se revendiquent pas littéraires, loin de là, ce n'est pas une condition sine qua non pour faire des chroniques. perso j'ai essayé de faire des chroniques plus "travaillées" par le passé mais j'ai laissé tomber. je préfère faire des chroniques plus simples (pas dans le texte car j'affectionne la précision et les textes un peu longs), avec souvent les mêmes mots qui reviennent, mais au moins tout le monde peut s'y retrouver sans avoir à chercher tous les 3 mots la définition dans le dico.
je suis très loin d'être littéraire, en tant que chroniqueur mais aussi en tant que lecteur... et j'ai jamais revendiqué avoir une plume, un style ou je-ne-sais-quoi. quand tu fais du chroniquage de masse (càd plusieurs promos par mois, pas juste un coup de coeur ou un album culte de temps en temps comme ici), tu ne peux te permettre d'avoir un certain "style", surtout si tu veux toucher un panel large de lecteurs dont la majorité qui veulent tout simplement savoir à quoi ça ressemble et si c'est bien.
(le débat me semble intéressant je me demande si on ferait pas mieux d'exporter la conversation...)
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Tanz Mitth'Laibach a écrit:Bien au contraire, s'il y a un groupe qui ait une ressemblance certifiée avec Rammstein, c'est bien Ministry! Justement, le riff de Links 234 reprend parfaitement celui de Just One Fix, celui de Du Hast n'en est pas loin non plus. Certains accusent même Rammstein de plagiat -ce qui est idiot. Les guitaristes écoutaient Ministry en boucle, et ça s'entend énormément dans les riffs des deux premiers albums, même si le reste est complètement différent. Ministry est d'ailleurs souvent cité par les membres du groupe.
Les riffs se ressemblent, mais ce ne sont pas tout à fait les mêmes (écoutes bien ou va chopper les tabs sur le net, tu verras...). Allez, je t'accorde 1 point pour les morceaux les + "rock" de Ministry, mais écoutes "The land of rape and honey" ou "Filthpig" ou bien "Dark side of the spoon", et même "The mind is a terrible thing to taste". Est-ce-que Rammstein est capable de pondre des trucs pareils? La réponse est non :
Aenimal- Génie du mâle
- Messages : 1439
Groupe favori : Florent Pagnini, Pascal Zobisp
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Nous sommes bien d'accord que Rammstein, ce n'est ni Ministry-II (particulièrement pour les albums que tu cites), ni une mauvaise copie de Ministry ; le son est bien plus agressif et plus industriel, oui. Mais les ressemblances sont avérées, c'est tout.
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
ZSK a écrit: Die Krupps
En effet, je les ai oubliés ceux-là. De toute façon ma "liste" n'était pas exhaustive
ZSK a écrit:au moins tout le monde peut s'y retrouver sans avoir à chercher tous les 3 mots la définition dans le dico.
Ben oui, mais à ton avis, pourquoi auraient-ils à se référer sans cesse au dico (à croire d'ailleurs que c'est un mal, sans compter que n'importe quelle définition se trouve en deux secondes sur Gougueule) ? Justement par manque de contact avec des textes chiadés, au vocabulaire varié, avec un style de qualité. Si personne n'emploie de mots dits compliqués, comment pourra-t-on les apprendre (si ce n'est spontanément en ouvrant le dico pour soi, ce qui n'est probablement pas du goût de tous) ?
Nous disposons quand même d'une langue magnifique, précise, riche, c'est dommage de restreindre son usage en ne consentant pas à quelques efforts
ZSK a écrit:quand tu fais du chroniquage de masse (càd plusieurs promos par mois, pas juste un coup de coeur ou un album culte de temps en temps comme ici), tu ne peux te permettre d'avoir un certain "style"
Je désapprouve cela, car de nombreux journalistes et éditorialistes (prenons, par exemple, Christophe Barbier de l'Express ou Jacques Julliard de Marianne), bien que pressés par l'abondante actualité, bien que soumis à un emploi du temps chargé, parviennent à rédiger chaque semaine, si ce n'est quotidiennement, des textes souvent brillants d'un point de vue du style - celui-ci étant parfois très reconnaissable tant leur plume est affinée - et enrichis d'éléments de culture générale, littéraire et classique pour le moins plaisants
Certes j'ai fait mon pédant, je ne suis pas moi-même incollable sur la littérature, loin de là, mais tout de même, l'appauvrissement du langage et l'absence de références culturelles classiques m'indignent assez
Antoine Tomberouge- Messages : 3932
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
oui mais on parle de chroniquage de disques musicaux, ce qui n'a quand même pas la prétention d'apprendre aux gens les subtilités de notre langage. si je lis une chronique de disque, c'est pour me guider dans mes écoutes et éventuellement mes achats, rien de plus. pour cela je n'ai pas besoin de lire une oeuvre littéraire, juste quelque chose qui décrit la musique. le style pour broder autour, c'est juste du bonus et ça peut être soit un coup de pouce pour donner envie d'écouter un album, soit un frein si le style est trop "pédant".Ben oui, mais à ton avis, pourquoi auraient-ils à se référer sans cesse au dico (à croire d'ailleurs que c'est un mal, sans compter que n'importe quelle définition se trouve en deux secondes sur Gougueule) ? Justement par manque de contact avec des textes chiadés, au vocabulaire varié, avec un style de qualité. Si personne n'emploie de mots dits compliqués, comment pourra-t-on les apprendre (si ce n'est spontanément en ouvrant le dico pour soi, ce qui n'est probablement pas du goût de tous) ?
Nous disposons quand même d'une langue magnifique, précise, riche, c'est dommage de restreindre son usage en ne consentant pas à quelques efforts
je pense que tu donnes un rôle aux chroniques musicales qu'elles n'ont pas prétention à tenir, ce que tu préconises va bien au-delà de la simple chronique musicale d'ailleurs. et il faut relativiser, la chronique de Mitth et les chroniques non "littéraires" qui fleurissent sur le net ne se résument pas non plus à "c tro kewl laul", ou alors tu te bases sur de mauvais exemples (j'en ai aussi en tête)
moi j'attends une critique "musicale", avec des connaissances musicales du chroniqueur, pas autre chose.
après mon jugement est peut-être biaisé par le fait que je fais et je ne lis quasiment des chroniques Metal, et les auditeurs du genre on des attentes bien précises des chroniques Metal -bien que ça peut aller d'un extrême à un autre-. en ce qui me concerne et sur le public de mon site, ça gueule pour des chroniques trop poussées et ça gueule pour des chroniques trop courtes. il faut trouver un juste milieu.
un exemple probant de chronique littéraire poussée à l'extrême, en voici un http://www.vs-webzine.com/new.php?page=kronik&id_news=2183 qui avait fait jaser à l'époque... perso tu aimeras forcément, moi je n'apprécie pas du tout, maintenant chacun son truc...
le problème c'est que tu compares ce qui n'est pas comparable. tu cites des journalistes qui ont un background assez conséquent et surtout, c'est leur métier. les chroniqueurs musicaux sur le net et les webzines sont des bénévoles, et dans le fond des gens comme toi et moi, passionnés par la musique qui écrivent sur leur passion. après chacun le fait à sa manière, et surtout conjugue ça avec sa vie privée et/ou professionnelle. j'ai des collègues chroniqueurs qui font peu de chroniques par mois, principalement par manque de temps, et font souvent des chroniques plus courtes que les autres, mais çe sont des passionnés tout de même. qu'on trouve que c'est insuffisant, c'est tout à fait subjectif. là aussi, il faut relativiser.Je désapprouve cela, car de nombreux journalistes et éditorialistes (prenons, par exemple, Christophe Barbier de l'Express ou Jacques Julliard de Marianne), bien que pressés par l'abondante actualité, bien que soumis à un emploi du temps chargé, parviennent à rédiger chaque semaine, si ce n'est quotidiennement, des textes souvent brillants d'un point de vue du style - celui-ci étant parfois très reconnaissable tant leur plume est affinée - et enrichis d'éléments de culture générale, littéraire et classique pour le moins plaisants
Certes j'ai fait mon pédant, je ne suis pas moi-même incollable sur la littérature, loin de là, mais tout de même, l'appauvrissement du langage et l'absence de références culturelles classiques m'indignent assez
quant à l'absence de références culturelles, perso à un chroniqueur musical je ne demande que des références musicales, parce que c'est ce qu'on lui demande. moi j'ai fait des chros de groupes qui font référence à Lovecraft sans jamais en avoir lu une seule ligne. mais où est le problème si on parle musique? après, c'est au gens de faire l'effort d'aller étoffer leur culture par eux-mêmes. vraiment, je pense que les chroniques musicales n'ont de prétention qu'à étoffer la culture musicale, moi en tout cas c'est la seule chose qui m'intéresse (n'étant pas branché livres de toute façon, tu peux m'en vouloir mais c'est comme ça), après s'il y a un petit plus pourquoi pas... mais la priorité reste la critique musicale.
je n'ai pas de background littéraire, et j'estime ne pas en avoir besoin pour mes activités de chroniqueur...
EDIT : j'ajoute que mettre des références littéraires ou culturelles, c'est bien beau mais il faut que les lecteurs les comprennent et puissent en saisir le sens, sous peine d'avoir un jugement altéré, qui déteint sur le message que le chroniqueur veut faire passer sur la musique. il faut faire attention et je dirai qu'il faut s'adapter à tout son lectorat sous peine d'être boudé ou incompris. après si tu postes sur un site d"érudits qui ont des attentes il n'y a aucun problème... mais ça doit constituer une petite minorité des sites web musicaux.
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
ZSK a écrit:il faut trouver un juste milieu.
C'est au moins ce que je demande (confronté au principe de réalité que tu décris, moi aussi je dois revoir mes exigences à la baisse, ce que je "dénonçais" justement... ) , et n'ai trouvé que peu, c'est vrai
J'ai lu (pas intégralement j'avoue ) la chronique, mais surtout les commentaires. Je peux trouver des points d'accord tant chez le détracteur que chez les auteurs
Le mec qui dit que le texte est à chier a notamment raison, selon moi, sur ce fait : un bon ecrivain se distingue en exprimant beaucoup avec peu
En effet, de nombreux passages de la chronique sont lourds, avec des phrases étouffantes, bonnes pour Eminem (entendez par là : interminables, parfaites pour son flow rap )
C'est pas aéré non plus, donc fatigant pour les yeux (une tare fréquente apparemment, la plupart des chroniqueurs doivent pas connaître le retour à la ligne - c'est valable pour toi aussi mon Mitthounet ). Et l'emploi d'archaïsmes sonne parfois assez faux
Toutefois, le vocabulaire est là. Le style est perfectible, mais c'est pas trivial, c'est pas grossier, pas redondant, les avis et descriptions sont assez précisément détaillés, et les émotions ressenties sont imagées, avec des idées de métaphores pas dégueu pour certaines. De l'écrit, et pas du parlé courant, quoi
Cependant, ça reste une chronique, et je ne ressens aucun plaisir émotionnel en parcourant ce truc, contrairement à des poèmes et des proses de certains écrivains notables. Je n'en attends pas cela, de toute façon
Comme tu vois, je ne me situe pas de plain pied dans un extrême ou un autre, mais j'essaie d'être cohérent et d'avoir une petite, toute petite, exigence de forme (qui entraîne de fait le fond)
quant à l'absence de références culturelles, perso à un chroniqueur musical je ne demande que des références musicales, parce que c'est ce qu'on lui demande.
Là tu as globalement raison, c'est vrai que j'élargissais peut-être trop le "champ d'exigences"
Mais pour en venir justement à une chronique musicale, placer deux-trois petites références subtiles (par exemple un vers de poème connu - Eric Naulleau débute ses matinales radiophoniques par "Ami auditeur, mon semblable, mon frère", puisé dans l'intro des Fleurs du mal de Baudelaire) est toujours un petit plus.
Ca fera sourire les initiés, les autres passeront à côté sans pour autant être jetés par-dessus bord. Ca enrichit le truc sans chercher à aller très loin non plus, et je pense que l'auteur lui-même peut ressentir davantage de plaisir en personnalisant ainsi ses lignes. Mais nous nous rejoignons sur ce point, visiblement
Putain, je suis complètement ludisé (private joke que seuls pigeront les deux stalinistes^^)
Allez, soyons fair-play, je poste une chronique rédigée il y a bientôt trois ans jour pour jour. C'est la seule que j'aie faite, perfectible mais convenant néanmoins à l'idée que je me fais d'une chronique "potable". Vous pourrez me lapider à loisir :
https://machineryattack.forumgratuit.org/t529-marilyn-manson-the-high-end-of-low-2009
Antoine Tomberouge- Messages : 3932
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Bon, bah c'est déjà bien que tu l'aies fait On peut trouver ma chronique longue et trop détaillée, c'est un risque dont j'étais conscient ; en revanche, je maintiens que tes exigences ne sont pas trop hautes, elles sont juste... Déplacées, je ne vois vraiment pas ce qu'elles viennent faire là, moins encore les comparaisons avec des classiques littéraires... Tu as beau essayer de t'expliquer, ça m'échappe complètement.
Effectivement, vous faites un sacré duo, toi et la Ludi
Effectivement, vous faites un sacré duo, toi et la Ludi
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Nan mais pour ce qui est des références littéraires, c'est vrai que j'ai un peu poussé, comme je l'ai dit.
Je suis ptet trop habitué à lire des articles de revues politiques (Marianne, Le Point et cie) et de trucs comme Philosophie ou Psychologies magazine, qui regorgent de citations de grands hommes, de savants, de passages de textes fameux, etc...
En fait, le plus idiot dans cette histoire, c'est que j'ai oublié de préciser que je pointais aussi, et surtout, du doigt une autre catégorie de gens que les chroniqueurs du web, bénévoles et sans prétention, comme l'a dit ZSK.
Ce sont ceux de la presse spécialisée
Dans des mags du genre Rock n' Folk, les Inrocks, ou des mags de jeux vidéo parfois, etc... il m'est fréquemment arrivé de lire des chroniques pitoyables, au ton gouailleur, avec plein de mots vulgaires, moches, et parfois d'une vraie connerie (Christophe Conte, si tu nous lis)...
Si, éventuellement, on peut faire des concessions aux gars du web, je trouve ça inadmissible de la part de pigistes et de journalistes professionnels
J'attends une certaine rigueur chez les vrais gens du métier
De plus, j'aime pas me dire que je pourrais être à leur place et faire quinze fois mieux tout en en sachant autant qu'eux
Le support papier a un rôle de porte-étendard de la langue que je n'aime pas voir bafoué
On trouve, par exemple, plein de fautes d'orthographe et de frappe dans les articles des sites d'infos, je sais que ça irrite bien davantage lorsqu'il y en a dans les articles papier
Je suis ptet trop habitué à lire des articles de revues politiques (Marianne, Le Point et cie) et de trucs comme Philosophie ou Psychologies magazine, qui regorgent de citations de grands hommes, de savants, de passages de textes fameux, etc...
En fait, le plus idiot dans cette histoire, c'est que j'ai oublié de préciser que je pointais aussi, et surtout, du doigt une autre catégorie de gens que les chroniqueurs du web, bénévoles et sans prétention, comme l'a dit ZSK.
Ce sont ceux de la presse spécialisée
Dans des mags du genre Rock n' Folk, les Inrocks, ou des mags de jeux vidéo parfois, etc... il m'est fréquemment arrivé de lire des chroniques pitoyables, au ton gouailleur, avec plein de mots vulgaires, moches, et parfois d'une vraie connerie (Christophe Conte, si tu nous lis)...
Si, éventuellement, on peut faire des concessions aux gars du web, je trouve ça inadmissible de la part de pigistes et de journalistes professionnels
J'attends une certaine rigueur chez les vrais gens du métier
De plus, j'aime pas me dire que je pourrais être à leur place et faire quinze fois mieux tout en en sachant autant qu'eux
Le support papier a un rôle de porte-étendard de la langue que je n'aime pas voir bafoué
On trouve, par exemple, plein de fautes d'orthographe et de frappe dans les articles des sites d'infos, je sais que ça irrite bien davantage lorsqu'il y en a dans les articles papier
Antoine Tomberouge- Messages : 3932
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Je n'ai jamais ouvert un exemplaire de la presse spécialisée, mais je te crois.
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
@Tony: je fais un petit hors sujet mais au vu des attentes que tu formules, je ne peux que te conseiller ceci dans le domaine des jeux vidéos.
Voila voila.
Voila voila.
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
Tony, faudrait que je te fasse lire des chros de Michelland dans le mag Metallian. là y'a plein de références mais il s'était fait bâcher comme pas possible au fil des années, car ses chroniques ne voulaient plus rien dire et ne parlaient presque plus de musique
Re: Rammstein - Reise, Reise - 2004
[quote="ZSK"]
J'ai pas compris la phrase : "Il convient tout de même de préciser que l'idée de violence n'étant jamais explicitement désignée en tant que telle, elle ne renvoie qu'à elle-même, et par là à l'évidence de sa présence dans l’œil d'un concept qui « débauchait » au profit du mal l'une des manifestations les plus occultes et ombrageuses de la liturgie romaine : les Leçons de Ténèbres"
Je pense qu'il faut essayer d'atteindre un certain équilibre entre littérature et description formelle :
- parce qu'une chronique musicale qui ne parle pas du tout de musique, ben c'est pas vraiment une chronique musicale, mais plutôt un essai littéraire sur un objet musical (je rejoins ZSK sur ce point),
- et parce qu'une chronique qui ne parle que des aspects techniques de la musique peut vite devenir rébarbative...
Pour finir, 2 petites remarques personnelles :
- j'aime bien qu'un texte soit illustré par un "exemple", donc, dans le cas présent, par un extrait musical (profitons du fait de pouvoir poster des liens ou des videos). 1 ou 2 extraits par album, pas plus,
- je suis assez favorable à une "sanction" par une note finale, qui permet de synthétiser le jugement de valeur que porte au final le chroniqueur sur l'album (c'est un peu la "cerise sur le gâteau").
un exemple probant de chronique littéraire poussée à l'extrême, en voici un http://www.vs-webzine.com/new.php?page=kronik&id_news=2183 qui avait fait jaser à l'époque... perso tu aimeras forcément, moi je n'apprécie pas du tout, maintenant chacun son truc...
J'ai pas compris la phrase : "Il convient tout de même de préciser que l'idée de violence n'étant jamais explicitement désignée en tant que telle, elle ne renvoie qu'à elle-même, et par là à l'évidence de sa présence dans l’œil d'un concept qui « débauchait » au profit du mal l'une des manifestations les plus occultes et ombrageuses de la liturgie romaine : les Leçons de Ténèbres"
Je pense qu'il faut essayer d'atteindre un certain équilibre entre littérature et description formelle :
- parce qu'une chronique musicale qui ne parle pas du tout de musique, ben c'est pas vraiment une chronique musicale, mais plutôt un essai littéraire sur un objet musical (je rejoins ZSK sur ce point),
- et parce qu'une chronique qui ne parle que des aspects techniques de la musique peut vite devenir rébarbative...
Pour finir, 2 petites remarques personnelles :
- j'aime bien qu'un texte soit illustré par un "exemple", donc, dans le cas présent, par un extrait musical (profitons du fait de pouvoir poster des liens ou des videos). 1 ou 2 extraits par album, pas plus,
- je suis assez favorable à une "sanction" par une note finale, qui permet de synthétiser le jugement de valeur que porte au final le chroniqueur sur l'album (c'est un peu la "cerise sur le gâteau").
Aenimal- Génie du mâle
- Messages : 1439
Groupe favori : Florent Pagnini, Pascal Zobisp
Sujets similaires
» Oomph! - Wahrheit oder Pflicht - 2004
» Rammstein - Herzeleid 1995
» Rammstein - Mutter - 2001
» Rammstein - Sehnsucht - 1997
» Rammstein - LIFAD - 2009
» Rammstein - Herzeleid 1995
» Rammstein - Mutter - 2001
» Rammstein - Sehnsucht - 1997
» Rammstein - LIFAD - 2009
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum