Hip-Hop

Bah ouais! On peut écouter Laibach, et aimer s'envoyer un p'tit Wu-Tang de temps à autres!

Bon on échappera pas au post rageur "Le rap çay de la merde c pour lai racails, keskifou la ce topik???? !!!!"......mais pour ceux qui ont un minimum les oreilles ouvertes et pour qui le terme "Hip-Hop" est lié à autres choses que Skyrock, voici donc un sujet où l'on pourra parler librement de nos récents coup de cœur, de nos albums phares, prodiguer de précieux conseils etc....


Le Hip-Hop n'est pas un genre musical, mais un terme englobant différent "art de rue": rap, danse, graff'......perso les
2 derniers je m'en branle, mais le terme "Rap" étant devenu trop connoté (on remerciera ces connards de M6 et de Skyrock pour ça), j'ai préféré appeler ce topic autrement.

Pour les détails y a WIKIPEDIA

Autant rentrer dans le vif du sujet: Alors vous êtes plutôt quoi? East Coast? West Coast? Dirty South? Rap conscient? Rap Alternatif? Turntablism? Rap de rue? Grime?

Let's go!!!!

Probablement la meilleure zik que j'ai jamais entendu dans ce domaine...

Sinon bah j'aime beaucoup IAM, NTM et des chansons éparpillées de divers groupes ricains, faudrait que je pense à creuser ça un jour...

Ah et puis celle-là juste parce qu'elle me fait rire :

Bonne ouverture d'esprit, c'est cool
Je ne m'y connais vraiment pas en rap, mais ce genre est digne d'intéret.
J'apprécies particulièrement Public Enemy, j'ai mème un album d'eux c'est dire... ca peut paraitre con vu que l'on parle de musique, mais il y a une musicalité omniprésente et bien faite (contrairement à certaines merdes actuelles qui passent sur les chaines musicales).
J'écoutes de temps à autre quelques chansons de Cypress Hill (que je vais surement creuser) et Run Dmc et le Sugarhill Gang vont surement venir enrichir mes maigres connaissances sur le sujet (je connais quand mème Walk this Way avec Aerosmith et le Rapper's Delight du Sugarhill...).

Quelques chansons que j'écoutes souvent:






Une chanson que je considère comme au moins aussi importante que Bring the Noise (Public Enemy feat Anthrax of course....) en matière de fusion des genres.




(hilarant ce clip quand mème )


Je sais que Chemical Brothers n'est pas un groupe de hip-hop (faut pas déconner), mais les influences rap étant assez présentes dans la chanson, il ne me semblait pas anodin de la mettre, et puis je trouves que c'est un bon exemple de bon mélange des genres.

Sinon, pour en revenir au conflit rap-rock/métal, je trouves qu'il n'a pas lieu d'ètre, les genres étant cousins et s'influençant mutuellement....on ne compte plus les groupes de rap-rock, comme RATM, apres que l'on aime ou pas, c'est un autre débat...
et les groupes de rap ont tres souvent été influencés par le rock ou des genres assimilés à leurs débuts (et encore maintenant).
Donc, pas d'insultes dans ce topic svp,
mème si cette tentation vous brule les veines

didou a écrit:

Sinon, pour en revenir au conflit rap-rock/métal, je trouves qu'il n'a pas lieu d'ètre, les genres étant cousins et s'influençant mutuellement....on ne compte plus les groupes de rap-rock, comme RATM, apres que l'on aime ou pas, c'est un autre débat...

Ouaip les passerelles entre les deux genres ont été construites depuis longtemps! Coté rap, l'ouverture c'est faite dés les années 80 avec les Beastie Boys, mais aussi l'acoquinage Run DMC/Aerosmith, Public Enemy samplant Slayer, tandis que Tone Loc construisait son Wild Thing sur des riffs de Van Halen. Tandis que coté Metal, Anthrax dégainera son I'm The Man en 87, puis le fameux Bring The Noise avec Public Enemy!
Fin 80'/début 90', le Metal Fusion débarque: Faith No More, Red Hot Chilli Peppers (oui à une époque le groupe était intéressant), Living Colour, Fishbone, Rage Against The Machine........mariant Metal, Punk, Funk, Rap.
Sans compter les artistes hip-hop se mettant sérieusement au Metal comme Ice T et son Body Count, ou même Cypress Hill durant l'explosion Nu-Metal à la fin des nineties (et la pluie de groupe dit "rap/metal" plus ou moins bon qui allait avec).



D'ailleurs c'est lors de cette explosion du "Néo-Metal" que j'ouvrirai mes oreilles au Hip-Hop, genre que je méprisai jusque là, comme tout bon métalleux borné qui se respecte. C'est d'ailleurs la seule chose positive que je retiendrai de cette période!

Depuis j'en ai toujours écouté, découvrant les artistes et les genres au fil de l'eau.
La grande majorité des artistes français me laisse de marbre, voir m'irrite fortement les oreilles (les Booba, Rohff, LIM, Alibi Montana, Psy 4 etc....). Je ne retiens donc que quelques grands noms, même si je n’adhère pas à toutes leurs productions, comme Assassin, IAM et NTM (classique de chez classique quoi!).
Pour rester encore un peu en France, j'adore (mais vraiment) toute la scéne dite de Rap "Alternatif" des années 2000 (en gros du Rap de blanc!): Klub Des Loosers, TTC, Stupeflip, Klub Des 7, Svinkels etc...
A l'inverse toujours au niveau rap de blanc-bec, j'ai du mal avec les Hocus Pocus et consorts, et le Slam....bref, la rue vu par Télérama.


J'écoute principalement du rap U.S, mes préférences vont vers le Wu-Tang Clan et tout sa clique (RZA, Method Man, Raekwoon, ODB etc...), Nas, Redman, Tyler The Creator, Cypress Hill, The Pharcyde, NWA, Dr. Dre, Public Enemy, KRS One, Onyx, House Of Pain, DMX, Funkdoobiest, 9th Wonder, El-P, Mobb Deep, Aesap Rock.....bref là encore, ça reste assez classique, et très concentré autour des années 1993-1996 (l'age d'or du Hip-Hop).

Et pour conclure, l'Europe n'est pas en reste: Dizzee Rascal, Roots Manuva, Professor Green, Spank Rock pour le Royaume-Uni, Puppetmastaz pour l'Allemagne ou même les Pays-Bas avec Dope DOD. Principalement des artistes post-2000, et intégrant pas mal d'électro à leurs productions.

Alors le Hip Hop j'ai dû m'y mettre y'a à peine deux ans. J'me souviens quand j'étais plus jeune, je crachais littéralement dessus en disant que c'était de la merde, pour un fan de Linkin Park à l'époque, plutôt paradoxal hein ? On est con quand on est jeune. Avec ce qu'on avait à la radio aussi... c'est encore pire maintenant.

Sinon je ne me souviens plus de la raison de pourquoi un jour, soudainement, je me suis dis "si j'allais écouter du rap" ? Il me semble que je le dois à Limp Bizkit et à Linkin Park. Mike Shinoda avec Fort Minor et DJ Lethal avec La Coka Nostra. Bien sûr, c'est avec ce dernier que j'ai voulu laisser une chance au genre.

Bon, par contre, je ne supporte pas du tout les voix françaises. Deux exceptions : IAM et NTM. L'anglais est beaucoup plus fluide et surtout t'as peu de voix de beauf. Préférence pour un bon flow avec une instru autre qu'un kick répétitif, en vrac je citerai : La Coka Nostra, AOTP, El-P, Watsky, Toe Tag, Kottonmouth Kings...

J'ai lu Fishbone. J'savais plus qu'ils faisaient du Hip Hop ceux-là. Par contre en live, qui remonte à loin, j'me souviens que ça bougeait sur scène !

Perso, j"aime bien la new music :



... et les MC WARRIORS

Spoon a écrit:

J'ai lu Fishbone. J'savais plus qu'ils faisaient du Hip Hop ceux-là. Par contre en live, qui remonte à loin, j'me souviens que ça bougeait sur scène !

Han! Veinard! T'a vu Fishbone!

Sinon, Fishbone œuvrait dans un style mêlant Funk et Metal, voir Soul, je les ai cité dans le cadre du Metal Fusion, Fishbone était l'un des plus beaux représentants! Je me vois encore entrain de feuilleter mes Hard Rock Mag. en 93, et tomber sur cette bande de blacks fringués comme MC Hammer, au beau milieu de 80 pages de clones de Max Cavalera, c'est à dire cheveux gras + short + bouc (hé oui! L'age d'or du Death et du Grunge!).

Ouais mais à l'époque, bien que j'étais à fond dans le Nü Metal, voir une bande de black se la jouer Funk ça ne m'intéressait absolument pas. Et comme c'était en fest, je jonglais entre deux salles en attendant Benighted.

Maintenant, si j'avais su, je serai resté à Fishbone jusqu'au début de Benighted. Le public se déchaînait à mort. C'était la dernière année que le Reperkurock fut. Il a laissé place au Reperkusound (fest électro... 'fin dubstep et autres conneries).

*Nostalgie*

Depuis 2000, Fishbone ne joue plus que du funk, mais pour avoir vu un live (filmé à Bordeaux d'ailleurs) récent, ça a l'air de toujours bien donner!

Spoon a écrit:Reperkusound (fest électro... 'fin dubstep et autres conneries).

Micropoint et Cuir! Moustache quand même cette année (bon d'accord, et puis DJ Vadim et Netsky...mais moi j'aime bien!)!

Bah Micropoint part en couille avec leur trip Metal - Frenchcore. Reste Pendulum... Mais ils sont devenus horriblement chers ! 30€ la journée putain

Pendulum c'est pas mieux, j'ai très moyennement accroché au dernier, sirupeux à souhait. :-/

Sinon, 30€ pour l'affiche totale, c'est honnête (du moins quand on aime la majorité des groupes présents). Pendulum et Netsky ont des statuts de headliners aujourd'hui dans les gros festoches électro.

L'affiche de la veille est sympa je trouve, Bloody Beetroots, DSL et Fukkk Offf, Lyon ne serait pas si loin, je me serai laissé tenter.

Voila bien un genre musical dans lequel je n'arrive pas à rentrer.... J'ai beau essayer mais ça veux pas (a part 2-3 exceptions : Beastie Boys, Dälek...)
Vais profiter de ce topik pour ré-essayer une nouvelle fois

Je veux bien croire qu'il y a mieux que la soupe que nous diffuse Skyrock sous cette appellation, j'ai à peu près apprécié le premier morceau posté par Max d'ailleurs, mais bon... Pas du tout mon univers...

Je flâne au Gibert dans le rayon metal, puis j'en profite pour voir dans celui d'à côté, le soul/funk, s'il n'y a pas un "Bad" premier pressage d'occase
Et dans le brouhaha général, je distingue un son hip-hop lancinant, apparemment épuré, et sombre, qui n'est pas sans m'évoquer quelques trucs qu'a faits DMX
Je demande ce que c'est puis je télécharge l'album ( ) une fois à la maison
En fait, c'est un truc vraiment bien foutu, moins dépouillé que je ne le pensais puisqu'il y a une atmosphère jazz qui revient fréquemment et est assez plaisante (ça me donne envie d'écouter du Boho-Fau ça)
Le genre de musique qu'on écouterait volontiers dans un fumoir avec des boiseries sur les murs et tapissé de velours
Ca s'appelle Melanin 9, le disque est "Magna Carta" et j'invite les plus curieux à se pencher dessus

La pochette me rappel celle de l'album Phrenology de The Roots, j'y jetterai une oreille.

Petit florilège de morceaux hip-hop de Meat Beat Manifesto. Razzor, écoute et kiffe

Genocide

Young Cassius

God O. D.

Soul driver

Reanimator Part 1

I hold the mic

Sympathique en effet!
Par contre la plupart des titres sonnent très datés, ils remontent a quand ces morceaux?

Young Cassius et I hold the mic sont de 2008, mais le reste est de 1988 et tout début des années 90. Bonne oreille

J'ai vraiment aimé Young Cassius, tout l'album est dans cette veine?

Sur 14 titres, 5 ne sont pas instrumentaux, et là je t'ai mis les deux qui comportent le plus de rap. Donc on peut dire que non

Un jour je m’achèterai leurs albums, et là j'approfondirai bien le truc......un jour...

'tain, c'est du bon, quelqu'un a des infos dessus?

D'après wiki ce morceau est issu du seul album qu'ils ont jeté à la face du monde, "playin' foolz"

Tombé par hasard sur un article qui m'a fait rire : http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2014/03/09/rap-francais-donc-balance-tweet-dire-es-gay-250510

Booba s’était déjà embrouillé avec Rohff et La Fouine. Cette semaine, nous apprenons qu’il s’est fâché avec Kaaris, qui était encore son pote il y a peu. Un clash, où les deux rappeurs s’envoient quelques amabilités via médias et réseaux sociaux interposés. La routine quoi. Beaucoup dénoncent une tentative grossière de faire du ramdam. Sur son compte Facebook, le rappeur Nasme explique qu’une maison de disques l’avait prévenu il y a un mois que ce « faux clash » aurait lieu. Sa conclusion : « On vous prend vraiment pour des cons. »

J’ai eu l’idée de cette petite fiction il y a quelques semaines. Je me suis dit que c’était le bon moment pour la publier :


Le téléphone sonne. Tu décroches. Ton manager te demande si tu as déjà mis la machine en route pour ton prochain album. Calmement, tu lui réponds de ne pas s’inquiéter. Il te rappelle quand même les enjeux : même si tu fais du « rap ghetto », ça reste du business. Tu raccroches, bougon.

Tu vas sur le balcon de ton duplex pour prendre l’air. L’espace d’une minute, tu te dis qu’à 30 ans et des poussières, il serait peut-être temps de passer à autre chose – quand bien même tes albums cartonnent.
Encore un clash entre les disques d’or du rap français

D’arrêter de parler du ghetto comme si tu dormais dans une cave et de faire le gangster analphabète en interview. D’évoluer un peu, quitte à t’aliéner ta maison de disques et les fans qui te prennent pour un tonnerre de brest de gros bonnet.

Tu allumes une clope. Un oiseau, qui se pose pas très loin de toi, te fait sursauter.

Dans la foulée, tu te reprends. « Mais qu’est-ce que tu racontes mec ? »

Tu as un filon qui marche et un ex-pauvre ne doit même pas se prendre la tête avec ce genre d’états d’âme.

Tu penses à la gloire. A ta vie sans les groupies et l’oseille. Un frisson te parcourt. Tu rentres et te poses devant ton ordinateur pour te mettre au boulot. « De toute façon, je vais torcher cet album vite fait. »

Ecrire ton nouvel album

Même si tu ne mets pas de verbe, ça marche

L’autre fois, en déménageant, tu es retombé sur d’anciens textes. A l’époque, tu te prenais foutrement le chou. La poésie, les ratures, les métaphores : quand tu ne trouvais pas la bonne rime, ça te lacérait le bide. Désormais, tu as compris que tu pouvais vendre, même quand ce que tu racontes ne veut absolument rien dire.

Donc, nique le « sujet-verbe-complément », tu peux te contenter simplement du complément. D’ailleurs, dans ton dernier titre, il n’y avait quasiment pas de verbes. Juste plein de mots, des bruitages bizarres et des dédicaces à des types ou des endroits que personne ne connaît.

Parfois, en écrivant, tu éclates de rire. Tu penses à ces journalistes qui viendront t’interviewer – sans avoir écouter ton son – et te susurrer à l’oreille que tu es un poète. A tes fans, qui apprennent tes textes par cœur, comme s’il y avait quelque chose à en tirer.
Un titre sur treize pour maman

Pour les thèmes, tu as gardé la même recette, celle que tu as surnommé « la 13+1 ». Treize titres où tu rappelles que la drogue, les kalachnikovs et les putes n’ont aucun secret pour toi. Que si quelqu’un vient te casser les couilles, tu peux lui démonter la mâchoire avec ton pouce et/ou lui envoyer deux bastos dans le thorax.

Et un titre où tu évoques ta mélancolie, tes regrets et même ta tendresse, en n’oubliant pas, quand même, d’insister sur le fait que la drogue, les flingues et les putes n’ont pas de secret pour toi.

Tu te sers un verre. Et te dis qu’il serait peut-être temps de changer de voiture. Dans l’autre, tu trouves que l’embrayage est trop dur et que l’été, la fenêtre côté conducteur ne descend pas assez vite. A vrai dire, ça t’a pourri ta nuit.

Clasher

« Bisous sur le nez ! »

Sur Internet, des rumeurs disent que tu es en studio. Que tu prépares du « lourd ». Du « sale ». A vrai dire, l’album est déjà terminé. Un soir, en rentrant de la piscine, tu appelles un confrère rappeur pour fignoler les derniers préparatifs. Lui aussi vend des dizaines de milliers de disques et prépare un opus.

Après les politesses d’usage, vous vous assurez que le plan de départ tient toujours :

   « Donc je balance un tweet pour dire que tu es gay et toi tu réponds juste après ?

   – OK, mais n’insulte pas les mères fréro. Je balancerai une réponse sur YouTube.

   – OK, ça roule pour moi. Mais on doit être virulents, sinon c’est trop gros.
»

Parfois, tu mates ce qui se dit sur toi sur Internet. Les bons commentaires ne te touchent pas. Les mauvais en revanche te rendent fou de rage parce que dans la vraie vie, tu n’as plus l’habitude des critiques. Sous l’un de tes clips, un internaute te demande trois choses :

   de ne plus dénigrer les gens modestes, qui se lèvent le matin pour bosser et roulent encore en R21 Nevada ;

   de ne plus parler au nom de ta ville et de ton département parce que personne ne t’a rien demandé ;

   d’arrêter de citer ton casier judiciaire, car on en a rien à foutre.

Ton faux compte YouTube

Tu lui as répondu – en te faisant passer pour un fan, avec un faux compte – par un chapelet d’insultes. Si ton petit frère qui dormait chez toi ce soir-là n’avait pas saboté ton Wi-Fi parce qu’il en avait marre, tu ne l’aurais pas lâché de toute la nuit.

Le lendemain, ta maman t’appelle :

   « C’est quoi cette histoire ? Je viens de voir dans le journal que tu voulais découper à la machette ton collègue, celui qui est venu manger des raviolis à la maison l’autre fois. Il est tellement gentil. »

Tu exploses de rire :

   « Maman, Louis de Funès n’était pas Rabbi Jacob. Donc moi, je ne suis pas celui que tu vois dans la vidéo. On s’amuse avec les copains, en gagnant de l’argent. C’est du ci-né-ma. Bisous sur le nez ! »


Faire ta promo

Pas de question qui fâche

Ta maison de disques t’appelle pour te féliciter. Une semaine après la sortie de ton album, les ventes sont au top. Subtilement, elle te demande de continuer ce clash, voire d’en commencer un autre si tu te sens d’assumer. Tu hésites, parce que c’est quand même du boulot en plus.

Elle te rappelle aussi que dans l’après-midi, tu as rendez-vous avec un grand média. « Pas de problème. » Là aussi, tu vas torcher ça vite fait. Tu sais que tu es un peu leur fantasme du « thug » de banlieue et que, par conséquent, ils ne posent jamais les questions qui fâchent. D’ailleurs, tu n’as jamais à te plaindre de leurs papiers. A quelques détails près, tu pourrais même écrire la même chose.

A la musculation, l’un de tes meilleurs potes te dit qu’il est déçu par ton album. Ton frère t’a dit peu ou prou la même chose. « On dirait un brouillon. » A chaque fois, tu as retenu ta colère en esquissant un sourire dégueulasse. Au fond de toi, tu sais qu’ils ont raison.
Il est où le plaisir ?

Parfois, quand tu rentres chez toi, il t’arrive d’écouter tes anciens sons. Ceux de l’époque où tu mettais encore des slips et des chaussettes Monoprix. « tonnerre de brest, j’avais la patate. » Il y a quinze ans, tu étais prêt à rapper gratos, juste pour le kif.

OK, il y avait moins de fans, mais le lien avec ceux que tu avais était beaucoup plus fort. Impossible de reproduire la même chose aujourd’hui, puisque la majorité d’entre eux met encore du Biactol.

Ton manager t’envoie un SMS. Demain, tu dois tourner un clip. Il te dit aussi que ce serait cool de penser au prochain album. Tu te sers un verre.Tu en as ras-le-cul de tout ça. Ça fait longtemps que tu ne prends plus de plaisir.

Mais tu as beaucoup trop d’égo pour admettre que tu fais n’importe quoi. En plus, il y a les groupies et l’oseille, dont tu ne peux plus te passer. Alors, tu réponds deux minutes plus tard :

   « Toujours opérationnel. Tiens, on fera un triple album pour la prochaine fois. J’ai encore tellement d’idées. »

Tien en parlant de clash...
Dans les francouzzz un que j'aime bien