Littérature vampirique
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Littérature vampirique
Avant d'aborder ce sujet, n'importe quel mec normalement câblé dans sa tête prendrait soin de parler du Dracula de Bram Stoker, devenu l'incarnation intemporelle du vampire à la fin du XIXème siècle ; mais, comme je ne peux jamais rien faire comme tout le monde, j'ai préféré commencer par Carmilla de Sheridan le Fanu, novella à l'orientation sexuelle douteuse de 1872, avant Dracula, donc.
Ben vous savez quoi, j'ai adoré ! J'ai lu ça hier soir d'une traite, le style est tout simplement magnifique, des phrases bien construites qu'on aime répéter à voix haute, une bonne immersion dans l'esprit naïf et sensible de l'héroïne avec toutes les maladresses de sa narration, des descriptions délicatement agrémentées de la touche fantastique indispensable mais guère plus, j'aimerais savoir écrire comme ça Le seul truc qui m'a énervé, encore et toujours, ces grosses parenthèses qui tachent bien anglo-saxonnes, grrr. Sheridan le Fanu était d'origine normande, il aurait dû prendre davantage exemple sur ses confrères français^^ Bref. En ce qui concerne l'histoire, elle a forcément un peu vieilli quant au fait que l'on comprend aussitôt ce qui se passe en tant que lecteur du XXème siècle, mais ça n'ôte rien à son charme, elle est construite subtilement mais sans lourdeurs pour marquer l'imagination, un joli conte. Mention spéciale à cette réplique que j'adore : "Je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi", moui, pourquoi pas
J'avais lu ça au hasard, par curiosité, et ayant accroché, j'ai bien l'intention de m'attaquer à Bram Stoker un jour ; il y en a ici qui l'ont lu, lui ou autre œuvre vampirique qui vaille le coup ? (Le premier qui me cite la saga à laquelle vous pensez tous, je fais sauter son compte )
Ben vous savez quoi, j'ai adoré ! J'ai lu ça hier soir d'une traite, le style est tout simplement magnifique, des phrases bien construites qu'on aime répéter à voix haute, une bonne immersion dans l'esprit naïf et sensible de l'héroïne avec toutes les maladresses de sa narration, des descriptions délicatement agrémentées de la touche fantastique indispensable mais guère plus, j'aimerais savoir écrire comme ça Le seul truc qui m'a énervé, encore et toujours, ces grosses parenthèses qui tachent bien anglo-saxonnes, grrr. Sheridan le Fanu était d'origine normande, il aurait dû prendre davantage exemple sur ses confrères français^^ Bref. En ce qui concerne l'histoire, elle a forcément un peu vieilli quant au fait que l'on comprend aussitôt ce qui se passe en tant que lecteur du XXème siècle, mais ça n'ôte rien à son charme, elle est construite subtilement mais sans lourdeurs pour marquer l'imagination, un joli conte. Mention spéciale à cette réplique que j'adore : "Je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi", moui, pourquoi pas
J'avais lu ça au hasard, par curiosité, et ayant accroché, j'ai bien l'intention de m'attaquer à Bram Stoker un jour ; il y en a ici qui l'ont lu, lui ou autre œuvre vampirique qui vaille le coup ? (Le premier qui me cite la saga à laquelle vous pensez tous, je fais sauter son compte )
Re: Littérature vampirique
J'avais lu les 4 premiers volets de la saga des vampires de Anne Rice quand j'étais ado': Entretien Avec Un Vampire, Lestat Le Vampire, La Reine Des Damnés et Le Voleur De Corps. Je garde un trés bon souvenir des 3 premiers, le quatriéme est inutile, et quand j'ai vu qu'il y en avait encore 4/5 derriére, j'ai laché l'affaire.
Par contre, 13 ans aprés je ne sais pas si j'accrocherai autant qu'a l'époque à cet univers.
Par contre, 13 ans aprés je ne sais pas si j'accrocherai autant qu'a l'époque à cet univers.
Re: Littérature vampirique
D'accord, je me posais la question pour Anne Rice, vu que l'adaptation cinématographique m'avait laissé un peu sceptique.
Re: Littérature vampirique
Entretien Avec Un Vampire de Neil Jordan, je le trouve vraiment réussi, et reste a mes yeux l'un des meilleurs films sur le sujet, avec The Addiction.
La Reine Des Damnées par contre, qui n' a pas grand chose à voir avec le bouquin du même nom, ni avec le précédent film d'ailleurs, est une sombre merde opportuniste qu'il vaut mieux oublier.
La Reine Des Damnées par contre, qui n' a pas grand chose à voir avec le bouquin du même nom, ni avec le précédent film d'ailleurs, est une sombre merde opportuniste qu'il vaut mieux oublier.
Re: Littérature vampirique
Absolument d'accord avec toi, la mitte, Carmilla est une perle de la littérature vampirique, l'histoire est géniale par son ambiance surtout. De mauvaises langues pourraient la qualifier de trop classique et d'histoire de vampire lambda, mais elle est, avec Dracula la première à introduire les éléments classiques de la mythologie du vampire et à élaborer l'image du buveur de sang distingué encore omniprésente à notre époque (quoique...on est passé du mort noble, comme le comte Dracula, à l'adolescent dégueulasse aux canines hypertrophiées).
Carmilla peut donc être vue comme le premier vampire littéraire, si l'on excepte celui de Polidori dans sa nouvelle "Le Vampire" (jamais lu).
Je préfère Carmilla au Dracula de Bram Stocker, que je trouve mal vieilli (Carmilla et Frankenstein de Mary Shelley, qui est mon canon de la littérature fantastique, étant bien antérieurs à celui-ci, vous comprendrez l'extrème subjectivité de mon argument).
Je suis justement très intéressé par la saga de Rice, il me manque le premier tome avant de pouvoir la commencer, mais ce problème est facilement règlable, de plus, j'ai déja les tomes 2, 3 et 4 à disposition.
A part ça, j'ai lu le premier livre du "Journal d'un Vampire". Je ne l'ai trouvé ni bon (je n'ai pas voulu lire la suite et il me semblait être un clone de "la saga dont il est interdit de dire le nom dans ce topic", ni mauvais (soyons honnète, il y a bien pire comme littérature fantastique).
"La saga qu'il est interdit de citer dans ce topic", rassurez-vous, je ne l'ai pas lue et ne la lirai jamais, non seulement parce que je l'ai toujours trouvé innintéressante, mais aussi parce que l'on m'a tellement spammé avec cette série, en bien comme en mal, que je ne peux plus la voir en magasin sans commencer à me gratter.
Sinon, une question, le livre de Matheson "Je suis une Légende" peut-il ètre considéré comme un livre de vampires?
J'ai cru lire quelque part que ce sont des vampires, et non des mutants zombi comme dans le film. Je ne l'ai pas lu et compte le faire (comme pour tant d'autres:clown: ).
Carmilla peut donc être vue comme le premier vampire littéraire, si l'on excepte celui de Polidori dans sa nouvelle "Le Vampire" (jamais lu).
Je préfère Carmilla au Dracula de Bram Stocker, que je trouve mal vieilli (Carmilla et Frankenstein de Mary Shelley, qui est mon canon de la littérature fantastique, étant bien antérieurs à celui-ci, vous comprendrez l'extrème subjectivité de mon argument).
Je suis justement très intéressé par la saga de Rice, il me manque le premier tome avant de pouvoir la commencer, mais ce problème est facilement règlable, de plus, j'ai déja les tomes 2, 3 et 4 à disposition.
A part ça, j'ai lu le premier livre du "Journal d'un Vampire". Je ne l'ai trouvé ni bon (je n'ai pas voulu lire la suite et il me semblait être un clone de "la saga dont il est interdit de dire le nom dans ce topic", ni mauvais (soyons honnète, il y a bien pire comme littérature fantastique).
"La saga qu'il est interdit de citer dans ce topic", rassurez-vous, je ne l'ai pas lue et ne la lirai jamais, non seulement parce que je l'ai toujours trouvé innintéressante, mais aussi parce que l'on m'a tellement spammé avec cette série, en bien comme en mal, que je ne peux plus la voir en magasin sans commencer à me gratter.
Sinon, une question, le livre de Matheson "Je suis une Légende" peut-il ètre considéré comme un livre de vampires?
J'ai cru lire quelque part que ce sont des vampires, et non des mutants zombi comme dans le film. Je ne l'ai pas lu et compte le faire (comme pour tant d'autres:clown: ).
didou- Messages : 432
Re: Littérature vampirique
D'accord, bien content de voir qu'on est deux à aimer Carmilla
Pour ce qui est de Je suis une légende, je ne connais pas, mais il me semble bien que c'était que le concept originel de l'auteur, oui, d'ailleurs il est cité en exemple dans mon édition de Carmilla.
Pour ce qui est de Je suis une légende, je ne connais pas, mais il me semble bien que c'était que le concept originel de l'auteur, oui, d'ailleurs il est cité en exemple dans mon édition de Carmilla.
Re: Littérature vampirique
Pour l'avoir lu, je confirme pour Je suis une légende, même si le vampirisme n'en est pas la thématique principale.
Juste comme ça, quelle merde le film en comparaison du bouquin! Un véritable viol de l'œuvre originel.
Juste comme ça, quelle merde le film en comparaison du bouquin! Un véritable viol de l'œuvre originel.
Re: Littérature vampirique
On appele ça Hollywood .
Tu as quelle édition de Carmilla, Mitth'? J'en ai une avec quelques annotations sur les imprécisions du texte, complétée d'une belle préface sur son coté novateur (novateur de par le fond s'entend ), le tout dans une anthologie, groupé avec une sélection de romans fantastiques ("Les Evadés Des Ténèbres" pour donner le nom de l'anthologie (possible que j'en ai déja parlé).
Tu as quelle édition de Carmilla, Mitth'? J'en ai une avec quelques annotations sur les imprécisions du texte, complétée d'une belle préface sur son coté novateur (novateur de par le fond s'entend ), le tout dans une anthologie, groupé avec une sélection de romans fantastiques ("Les Evadés Des Ténèbres" pour donner le nom de l'anthologie (possible que j'en ai déja parlé).
didou- Messages : 432
Re: Littérature vampirique
Celle-là :
J'ai aussi des notes du traducteur sur les imprécisions, une préface qui retrace l'histoire de Sheridan le Fanu et celle de la littérature vampirique, ainsi qu'une sélection de livres et de films sur le sujet.
J'ai aussi des notes du traducteur sur les imprécisions, une préface qui retrace l'histoire de Sheridan le Fanu et celle de la littérature vampirique, ainsi qu'une sélection de livres et de films sur le sujet.
Re: Littérature vampirique
J'ai enfin lu l'incontournable :
Ben je l'ai trouvé excellent aussi ! La forme épistolaire ne m'a pas du tout gêné, au contraire, ça permet de bien s'immerger dans chaque personnage. Ceci dit, l'écriture est un peu moins soignée que celle de Carmilla concernant les descriptions, les scènes mouvementées manquent de souffle également, mais le style est très performant sur les dialogues, il y en a de vraiment très bien faits !
Par ailleurs, avec un roman aussi long, on a l'avantage d'un véritable développement sur les agissements du Comte et sa traque, on visite pas mal de décors différents, on a le temps d'approfondir les personnages pour humaniser l'histoire... Je trouve que là où Carmilla était dans un registre plus effrayant, Dracula est étonnamment centré sur les émotions des personnages, il y a une vraie tristesse dans de nombreux passages, une dimension tragique tout à fait bienvenue dans le destin des personnages. Un autre grand point fort du roman, c'est qu'il n'est pas exagérément centré sur son personnage éponyme, contrairement à ce que l'on aurait pu craindre, car Bram Stoker a mis en face un personnage presque aussi fort que lui en la personne d'Abraham van Helsing, ça rééquilibre le bouquin et rajoute du suspense.
J'arrête ici la comparaison, les deux sont des chefs d'œuvres à mes yeux
Ben je l'ai trouvé excellent aussi ! La forme épistolaire ne m'a pas du tout gêné, au contraire, ça permet de bien s'immerger dans chaque personnage. Ceci dit, l'écriture est un peu moins soignée que celle de Carmilla concernant les descriptions, les scènes mouvementées manquent de souffle également, mais le style est très performant sur les dialogues, il y en a de vraiment très bien faits !
Par ailleurs, avec un roman aussi long, on a l'avantage d'un véritable développement sur les agissements du Comte et sa traque, on visite pas mal de décors différents, on a le temps d'approfondir les personnages pour humaniser l'histoire... Je trouve que là où Carmilla était dans un registre plus effrayant, Dracula est étonnamment centré sur les émotions des personnages, il y a une vraie tristesse dans de nombreux passages, une dimension tragique tout à fait bienvenue dans le destin des personnages. Un autre grand point fort du roman, c'est qu'il n'est pas exagérément centré sur son personnage éponyme, contrairement à ce que l'on aurait pu craindre, car Bram Stoker a mis en face un personnage presque aussi fort que lui en la personne d'Abraham van Helsing, ça rééquilibre le bouquin et rajoute du suspense.
J'arrête ici la comparaison, les deux sont des chefs d'œuvres à mes yeux
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